Extrait de mon premier roman, à sortir à l'automne!
Lui, quand elle le rencontre dans ce petit café de Montmartre, elle le reconnaît instantanément, il a un air de quelqu’un de proche. C'est comme si leurs sangs, leurs peurs, leurs rires, leurs odeurs, leurs douleurs s’étaient déjà croisés et mêlés dans un autre monde, une autre réalité imperceptible. Elle est face à l’évidence qu'elle ne soupçonnait pas, qu'elle ne souhaitait pas. Elle le sait déjà, elle en est sûre, tout est écrit dans cet échange de regards furtifs. Elle ne peut pas croire qu'elle le rencontre pour la première fois, elle ne peut pas penser que jusqu’à cet instant ils ne se soient pas encore aimés. Pourtant, ils se rencontrent pour la première fois. Juliette le regarde pendant de longues heures sans se lasser. Il est assis là, calme, serein, comme s’il avait confiance, comme si la vie l’avait déjà bousculé, bouleversé. Il devient en un quart de seconde l'idéal de beauté de Juliette, son exemple d’intelligence et son unique sujet de conversation. Elle ressent un bien être immense, une énergie inépuisable, une émotion infinie et cet espoir, encore jamais connu, d’atteindre un bonheur inébranlable.
Cet homme l’interpelle, elle a l’impression de le connaître, et d’un autre côté, il est intriguant, presque mystérieux. Il griffonne sur un petit cahier. Son regard conte une histoire, un film bouleversant, un livre captivant. Il a la tête haute, les traits de son visage racontent les méandres de sa vie passée, ses blessures, sa tristesse. Juliette veut tout savoir : son passé, son présent, ses pensées les plus incertaines. Elle s'approche et lui pose une question, une seule : "Quel est ton secret ?" Il la regarde avec un petit sourire gêné et réconfortant puis reste silencieux.
Toile : Isabelle Perron
Commentaires
On est en septembre!!!!!
Et bien, effectivement j' attends la suite, séduite, c est un beau début. J aime cette rencontre ni fortuite ni écrite mais certaine...Vivement septembre! Une belle lecture en perspective. Le choix pictural est efficace...admirative je suis.
Bien hate de lire ça !
C'est super de savoir écrire des romans
Le récit de celui-ci me semble prometteur
Bravo pour ton blog
bonne fin de journée et avec toute mon amitié
bisous
Janine
Bonne chance pour la suite !
Merci pour votre visite.
Bonsoir Thérèse, merci d'être passée me voir, bonne écriture à toi. A bientôt amitiés normandes/
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Merci du passage sur mon blog.
Je suis toujours épatée quand je lis un roman .
Comment viennent les idées ?
Il faut que le lecteur accroche dés le début , le lecteur feuillette puis lis quelques lignes au hasard ....
Bravo et bonne soirée
Bonjour Thérèse.
Décidément, Goethe vous habite tout entière "de l'ombre à la lumière jusqu'aux affinités électives".
Des affinités électives à..la cristallisation de Stendhal il n'y a pas loin: rare est le véritable amour qui ne comporte pas sa part d'idéalisation.
Quoi qu'il en soit, c'est très beau et agréable à lire.
Le tout illustré avec cette sublime toile..c'est Byzance!