Les poupées russes
"Toute composition, physique, chimique ou biologique, 
qui ne reçoit plus d'information, tend à retourner à son 
état le plus probable qui est la poussière, la dispersion." 
Rudolf Clausius 
Photo : Marie-José Fournier
Il est difficile dans une famille de trouver un équilibre entre le père, la mère et l'enfant. Nous sommes comme des poupées russes, une famille intérieure dans  une famille réelle, dans une grande famille universelle. Si les trois personnes ne sont pas reconnues consciemment, elles vivent ensemble sans s'adapter les unes aux autres, sans se considérer. 
Combien de couples se séparent peu après la naissance d'un enfant ? C'est ce qu'explique Bernard Werber dans son film: "Nos amis les terriens", en mettant en scène les observations scientifiques du ccomportement humain par les habitants d'une autre galaxie.
Si nous nous laissons posséder par le ciel et la terre, le père et la mère, l'âme perd sa liberté. Au contraire, si l'amour est détaché de l'enfant, l'enfant a peur d'être rejeté et abandonné. D'où l'importance de se soigner des blessures que nous avons eu étant enfant pour pouvoir se reconstruire et se réconcilier avec les parents qui sont en nous. Par la même occasion, se réconcilier avec le ciel et la terre, et nos frères et sœurs, les êtres humains. 
Le père, parfois père-sévère, donne la permission (mission), les repères, ce que l'on perçoit. La mère, le mérite (rite), le merci (la grâce). Le modèle familial est important, car justement, il est un modèle. On peut décider de le reproduire ou d'en créer un autre. On peut l'imiter, le limiter ou le rejeter. Dans le rejet, il y a un attachement, un déni. Le rejeter, c'est se rejeter soi même. Car ce modèle nous a construit, nous a été transmis, nous a accompagné.
Nous ne sommes pas figés pour autant et nous pouvons toujours créer pour sortir de cette construction, si elle ne nous convient pas ou si elle est une aliénation. Rejeter ses parents, c'est rejeter une part des parents que nous sommes pour l'enfant qui est en nous. Si on se rejette soi-même en tant que parents, comment nos enfants pourront ne pas nous rejeter en tant que parents ? 
De là naît la répétition, une forme de reproduction subie.
Souvent, suite au décès des parents et au moment de l'héritage, les fratries se déchirent. C'est comme si le ciel et la terre disparaissaient ne laissant que les êtres humains se déchirer pour récupérer ce qu'il en reste.
Une famille qui tient l'équilibre aujourd'hui, sans alcool ni drogue ni médicament ni aucune addiction, ne tiendrait-elle pas du miracle ? Cela nécessite que le père aime la mère, qui elle-même aime l'enfant. Et pour cela, chacun doit s'aimer soi même. Aimer, c'est avoir confiance, prendre soin, nourrir, entretenir. Aimer, c'est aimer tous les jours. "Amma", qui signifie "Maman", est le premier mot de l’humanité, universel à toutes les cultures. Ces balbutiements du bébé qui tète le sein de sa mère sont à l’origine du mot "Amour". L'amour nous vient de l'esprit, de la mère. Et la mère nous ramène à l'amour.
Il s'agit donc dans un premier temps de bien s'entendre, d'être en harmonie dans notre famille intérieure. Puis, que cette famille unie et solidaire construise un équilibre avec une autre personne qui elle-même a trouvé un équilibre dans sa famille intérieure. En donnant naissance à un enfant, il faut préserver l'équilibre de chaque famille intérieure, trouver l'équilibre d'une nouvelle famille et accompagner l'enfant dans la construction de sa propre famille intérieure. Le tout étant bien sûr en adéquation avec l'environnement et les relations extérieures : la grande famille de la nature. Cet état à trouver est le seul combat de vie qui peut, d'après moi mener vers un état de sérénité. On a trop vite fait de remettre la faute sur les autres, la société, la politique... Mais chacun a la responsabilité d'être attentif, à l'écoute de soi et du monde, sans faire de projection, sans être dans la répétition.
Ma planète
Ma planète me fait tourner la tête 
Mon monde s’agite et sans cesse me répète 
Il faut retrouver l’étincelle 
Qui fait briller le soleil 
Qui fait briller le soleil 
Je cherche mon chemin 
Quand elle, elle perd le sien 
Je sens quand elle a mal 
Une douleur qui s’installe 
Je fais des rêves la nuit 
Je vois du noir j’entends des cris 
Quand je me réveille en sueur 
Je sais qu’elle a peur 
Ma planète me fait tourner la tête 
Mon monde s’agite et sans cesse me répète 
Il faut retrouver l’étincelle 
Qui fait briller le soleil 
Qui fait briller le soleil 
1. banga le 24-07-2016 à 15:30:06 (site)
Bonjour hereseF très beau texte bravo , oh oui je la comprend notre pauvre planète elle à de quoi pleurer, bonne fin de dimanche @+
Donner la vie 
Mon homme ne me vouvoie plus 
Depuis que je t’ai perdu 
Tu emplissais si bien mon corps 
Je te protégeais comme un trésor 
On me dit que la vie est bien faite 
Il ne faut pas le vivre comme un échec 
Anatole pourquoi tu rigole 
Je crois que tu m’as rendu folle 
Je devai donner la vie 
Mais j’ai porté la mort 
Dis-moi quel sens a ma vie 
Si je m’en sors 
Personne n’en parle plus 
Depuis que l’on t’a perdu 
Je pleure toutes les larmes de mon corps 
On m’a jeté un mauvais sort 
On me dit ne te fais pas de sang 
ça arrive tellement souvent 
Et toi, tu rigole 
Et tu prends ton envol 
Je devai te donner la vie 
Mais j’ai porté ta mort 
Dis-moi quel sens a ma vie 
Si je m’en sors 
Je ne chante plus 
Depuis que je t’ai perdu 
Le désir d’être maman 
A étouffé l’enfant 
L’enfant que je suis 
Qui murmure et me dit 
Reprends ton envol 
Il faut que tu rigoles 
Pour donner la vie 
Ne porte plus la mort 
Retrouve un sens à ta vie 
Encore plus fort 

Photo : Henri-Noël Fournier
2. jakin le 11-07-2016 à 16:46:23 (site)
Merci Thérèse pour ton passage dans mon univers de voyages....Bonne fin de soirée...
3. Totoro85 le 28-01-2019 à 21:29:27
C'est très beau tellement bien dit...merci pour ce beau poème
Le ciel, la terre et l'humanité 
"Ce qui est en bas est comme ce qui 
est en haut, et ce qui est en haut est 
comme ce qui est en bas." 
La Table d'émeraude. 
Photo : Henri-Noël Fournier
La triade se retrouve dans l'Homme comme dans le cosmos. Car l'être humain est à l'image de l'univers. Le mouvement qui anime l’Homme est l’écho de celui qui anime l’univers. Dans notre perpétuelle mutation, l'esprit est chargé, à travers l'Homme, de l'éveiller. 
Il y a le père, la mère et l'enfant. Le ciel, la terre, et la vie. La vie représente l'humanité, le corps animé, la respiration. 
La terre (la mère) ne peut pas être fertile sans le ciel (le père). La vie (l'enfant) ne peut pas exister sans le ciel et la terre. Le ciel apporte la lumière, l'eau et l'air. La terre apporte le feu et la nourriture. La vie se nourrit du ciel et de la terre. Elle est l'enfant qui doit les explorer et les entretenir pour rester en relation saine avec eux. Cette vie à trois, on la retrouve dans l'univers comme dans l'être humain.
"Il en va de l'extérieur comme de l'intérieur. Si les humains se débarrassent de leur pollution intérieure, ils cesseront également de polluer le monde." 
Eckhart Tolle - Le pouvoir du moment présent
Ceci implique qu'aux yeux de l'univers, nous ne formons qu'un seul corps, une unité, nous, les êtres humains. Voilà ce qui nous relie, ce qui fait que nos relations sont indispensables. Nous serions un tout dans un tout. Si nous considérons que notre mère, la terre, est malade, étant nous-mêmes, elle révèle nos propres maladies. Nous ne sommes pas indépendants de notre environnement, nous sommes habités par la nature et la nature nous habite. 
Le ciel, c'est le père, il gronde, mais lance des éclairs. Il s'exprime parfois à travers une colère bénéfique, qui nous éclaire, une colère d'amour. La terre, c'est la mère, celle qui se torture pour être et se conforme aux désirs de l'humanité, de son enfant.
"Nous avons à préserver la terre, l'eau et l'air, et ainsi protéger l'Homme de sa propre destruction. C'est une écologie de l'homme qui est à promouvoir." 
Denis Lecompte - Les spiritualités nouvelles
Nous sommes le père, la mère, l'enfant et nous dépendons de nos relations et de notre environnement. 
La mère nous montre la direction, elle connaît la souffrance. Le père nous donne des signes, il nous signifie.
"La vie n'a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire. Et si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle va dans tous les sens, et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu'on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle est le sens." 
Christine Singer - Le sens de la vie
Photo : Henri-Noël Fournier
1. sambapati le 24-06-2016 à 18:50:24 (site)
	La photo est sublime !  Merci de partager avec nous. J'aimerais bien lui donner un nom, la baptiser... aurais-tu une idée ? Merci encore une fois et bonne fin de journée.
musicalementd
P.S. Je parle de la deuxième photo...		
2. ThereseF le 25-06-2016 à 12:29:41 (site)
Merci, c'est mon frère qui prend ces belles photos, Celle ci est un glacier il me semble!
3. Mr-He le 06-07-2016 à 09:24:27 (site)
	bonjour Thérèse
je viens de reprendre mon retard dans la lecture de tes articles, fort bien écrit
René		
Histoire des tripartitions
"Car en tout monde resplendit une 
triade, qu'une monade commande." 
Oracle chaldaïque - fragment 27 
 
On retrouve une tripartition dans de nombreuses philosophies, psychologies et croyances : 
"La totalité de ce qui est sous quelque mode que ce soit, autrement désigné le Réel, est ternaire : il n'habite pas plus l'objet que l'état ou le signe, mais réside à leur frontière commune. Le caractère selon lequel ce réel se manifeste pour la conscience qui cherche à le connaître, est luminosité, positivité ou rationalité, selon qu'il est appréhendé de manière inspirée, expérimentale, ou raisonnée."  Patrice Guinard - Du Sémiotique à l'Astral
L'inspiration représente la mère, la raison : le père, et l'enfant fait l'expérience.
 
- Dans la triade cosmogonique sumérienne, on retrouve : An, le père, la divinité inaccessible; Enlil, l'enfant, créateur du monde et de la vie et Enki, la mère, la terre, créateur du genre humain et de la civilisation. An part avec le ciel vers le haut, et Enlil avec sa mère la Terre vers le bas. L’union d’Enlil et de sa mère la Terre est à l’origine de l’univers organisé. 
- Dans l'Hindouisme, la Trimūrti est la partie manifestée de la divinité suprême qui se fait triple pour présider aux différents états de l'univers.
- La Trinité chrétienne est représentée par le Père, le Fils et l'Esprit Saint. 
- Le ternaire des Chinois est représenté par le Ciel, la Terre et l'Homme. 
On retrouve dans la médecine chinoise, le yin et le yang, les principes féminin et masculin. 
"Le yang exprime la dimension masculine active qui jaillit, sépare, organise, conquiert. Le yin exprime le principe féminin passif qui accueille, unit, dilue, apaise. La yang est lumière, émergence de vie, feu, soleil, jour. Le yin est ombre, disparition/mutation de vie, froid, lune, nuit. Il ne faut pas les concevoir comme deux forces antagonistes, mais comme deux polarités complémentaires et indissociables." Frédéric Lenoir - Du bonheur, un voyage philosophique 
On y retrouve également l'enfant :
"C'est ce retour des fils vers la Mère, du divers manifesté vers l'unité fondamentale de toute chose, qui constitue l'expérience essentielle du Taoïsme. Se mettre en rapport avec notre Origine primordiale, retrouver en nous la racine qui nous relie à l'Univers." Virgil Cristian Lenoir - De l'indéterminé, entre Orient et Occident : vérité et destin de la métaphysique 
- Dans la la sagesse taoïste:
"Le Tao engendre Un. Un engendre Deux. Deux engendre Trois. Trois engendre tous les êtres." Lao Tseu - Tao Te King
"Ce n'est pas ton œil qui pourrait le voir 
Son nom est sans forme 
Ce n'est pas ton ouïe qui pourrait l'entendre 
Son nom est sans bruit 
Ce n'est pas ta main qui pourrait le prendre 
Son nom est sans corps 
Triple qualité insondable 
Et qui se fond dans l'unité 
Sa portion supérieure n'est point illuminée 
Sa portion inférieure n'est point obscure" 
Lao-Tseu- La Voie et sa vertu
- Trois est le nombre sacré de la femme chez les Mayas, il est les trois dimensions au temps : le passé, le présent et l'avenir. Il est le nombre parfait selon les Chinois, le nombre du cosmos pour les Egyptiens. Enfin, les trois couleurs primaires permettent de créer toutes les autres couleurs si on les harmonise entre elles.
Commentaires
1. banga le 18-07-2016 à 18:44:10 (site)
Bonjour Thérèse , merci de ton gentil commentaire c'est très gentil , pour en venir à ton article eh bien je suis complétement d'accord avec toi de nos jours beaucoup de familles sont addict à quelque chose afin de pouvoir bien carburer dans notre société moderne soit disant pour ce qui est des enfants je pense qu'il doit se former un moral , une bonne personnalité avec le temps en ayant reçue une très bonne éducation avec des très bonne fréquentations , car de nos jours nos jeunes ont vite fait de se laisser entrainer dans des mauvais chemins , bon fait cour là mai ta réflexion est très bonne , j'ai vu ton CV tu as un beau parcourt bravo , ton blog est très bien fait du coup je te met dans mes amies si tu le permet , je te souhaite une bonne soirée @+
2. Mr-He le 19-07-2016 à 00:11:32 (site)
Bonjour thérese
ton article met bien l'accent en sur la différence entre occident et Asie, ici la famille est unie et passe avant tout
Avec amitié
René
3. jakin le 19-07-2016 à 06:59:11 (site)
Compliments pour la photo du jour et pour cette réflexion matinale...Bonne fin de journée...
4. aurore le 19-07-2016 à 09:59:32 (site)
et les failles dans l'enfance sont irréversibles.. + les blessures dans les gênes
5. farfadet le 24-07-2016 à 11:57:59 (site)
merci de la visite
bon dimanche amitié du vaucluse
6. Jessi59-comete59 le 27-07-2016 à 14:19:49 (site)
Bonjour,
Merci pour mon loulou
Joli blog!Bravo!
A bientôt!